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Des Français ont découvert une molécule synthétique qui mime certains composants du vin et permet aux souris de garder un poids constant malgré un régime hypercalorique.
Des chercheurs français ont identifié une molécule dénommée pour l'instant SRT 1720 qui permet à des souris de bénéficier d'un régime alimentaire riche en graisses, sans grossir, sans devenir diabétique, tout en améliorant leurs performances musculaires. Les résultats de ces travaux, publiés mercredi dans la revue américaine Cell Metabolism, intéressent au plus haut point l'industrie pharmaceutique, puisque trois firmes au moins développent un médicament dérivé de ces recherches.
Tout commence il y a quelques années, lorsque des médecins français découvrent qu'un des polyphénols nichés dans la peau du raisin noir, le resvératrol, protège la souris contre le diabète et l'obésité. Les chercheurs montrent alors que cette molécule agit sur ces deux pathologies en activant une protéine de l'organisme dite Sirt1. Une firme américaine basée à Boston, Sirtris, décide d'investir sur ce concept et teste actuellement un médicament à base de resvératrol contre le diabète gras, dit aussi diabète de type 2. Les chercheurs français de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (Inserm/CNRS, Ilkirch) à l'origine de ces premières découvertes se mettent alors à chercher des molécules de synthèse permettant d'activer cette protéine Sirt 1, qui influence de manière importante le poids et le risque de diabète. Finalement, ils identifient un composé synthétique proche du resvératrol sur le plan chimique, le SRT 1720, et décident de le tester sur des dizaines de souris soumises à différents types de régimes alimentaires.
Un effet durable
Leurs résultats publiés dans Cell Metabolism sont particulièrement intéressants. Ainsi, les souris traitées avec le SRT 1720 et soumises à un régime très riche en graisses ne prennent pas un gramme et ne développent pas de masse grasse, contrairement à celles qui sont nourries de la même manière mais ne bénéficiant pas de ce médicament potentiel. De surcroît, aucune des souris ayant bénéficié du SRT 1720 ne souffre de diabète, alors que les autres présentent une résistance à l'insuline consécutive à ce régime trop gras.
Clairement, cette molécule protège contre l'obésité et le diabète de type 2. Par ailleurs, les souris qui absorbent cette fameuse molécule, lorsqu'on les oblige à courir, le font deux fois plus longtemps que leurs congénères. L'effet sur le métabolisme est durable : il apparaît dès la quatrième semaine et a continué pendant toute la durée de l'observation des souris, soit quinze semaines. «Les souris bénéficiant de la molécule ont gardé un poids constant avec le régime riche en graisse, alors que les autres souris ont grossi de deux tiers de leur poids, explique le docteur Jérôme Feige (Institut de génétique et de biologie moléculaire d'Illkirch). Cette molécule stimulerait l'utilisation des graisses de manière similaire à ce que l'on observe en cas de restriction calorique, alors même que l'alimentation riche en graisses apporte un excès énergétique. »
Les souris ont-elles souffert d'effets secondaires ? «Nous avons observé deux choses principalement. D'abord, il semble que les souris recevant le SRT 1720 bougent spontanément un peu moins que les autres, même si, lorsqu'on les fait courir, elles vont deux fois plus loin que les autres, répond le Dr Feige. Ensuite, les souris traitées ont une température un peu plus basse que les autres.»
Si ces résultats semblent pour le moins époustouflants, ils ne permettent pas d'anticiper les effets favorables ou les complications de cette molécule sur l'homme. D'autant qu'il s'agit de stimuler une protéine présente dans de multiples organes. Plusieurs firmes pharmaceutiques ont lancé des essais pour tester le SRT 1720 contre l'obésité, le diabète. Certains estiment même légitime d'évaluer son impact dans d'autres affections liées à l'âge, et notamment dans la maladie d'Alzheimer.
La tâche reste ardue. Jusqu'à présent, les médicaments contre l'obésité n'ont pas eu beaucoup de chance, puisqu'ils ont presque tous été retirés du marché au bout de quelques années, du fait de leurs effets secondaires.
Des chercheurs français ont identifié une molécule dénommée pour l'instant SRT 1720 qui permet à des souris de bénéficier d'un régime alimentaire riche en graisses, sans grossir, sans devenir diabétique, tout en améliorant leurs performances musculaires. Les résultats de ces travaux, publiés mercredi dans la revue américaine Cell Metabolism, intéressent au plus haut point l'industrie pharmaceutique, puisque trois firmes au moins développent un médicament dérivé de ces recherches.
Tout commence il y a quelques années, lorsque des médecins français découvrent qu'un des polyphénols nichés dans la peau du raisin noir, le resvératrol, protège la souris contre le diabète et l'obésité. Les chercheurs montrent alors que cette molécule agit sur ces deux pathologies en activant une protéine de l'organisme dite Sirt1. Une firme américaine basée à Boston, Sirtris, décide d'investir sur ce concept et teste actuellement un médicament à base de resvératrol contre le diabète gras, dit aussi diabète de type 2. Les chercheurs français de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (Inserm/CNRS, Ilkirch) à l'origine de ces premières découvertes se mettent alors à chercher des molécules de synthèse permettant d'activer cette protéine Sirt 1, qui influence de manière importante le poids et le risque de diabète. Finalement, ils identifient un composé synthétique proche du resvératrol sur le plan chimique, le SRT 1720, et décident de le tester sur des dizaines de souris soumises à différents types de régimes alimentaires.
Un effet durable
Leurs résultats publiés dans Cell Metabolism sont particulièrement intéressants. Ainsi, les souris traitées avec le SRT 1720 et soumises à un régime très riche en graisses ne prennent pas un gramme et ne développent pas de masse grasse, contrairement à celles qui sont nourries de la même manière mais ne bénéficiant pas de ce médicament potentiel. De surcroît, aucune des souris ayant bénéficié du SRT 1720 ne souffre de diabète, alors que les autres présentent une résistance à l'insuline consécutive à ce régime trop gras.
Clairement, cette molécule protège contre l'obésité et le diabète de type 2. Par ailleurs, les souris qui absorbent cette fameuse molécule, lorsqu'on les oblige à courir, le font deux fois plus longtemps que leurs congénères. L'effet sur le métabolisme est durable : il apparaît dès la quatrième semaine et a continué pendant toute la durée de l'observation des souris, soit quinze semaines. «Les souris bénéficiant de la molécule ont gardé un poids constant avec le régime riche en graisse, alors que les autres souris ont grossi de deux tiers de leur poids, explique le docteur Jérôme Feige (Institut de génétique et de biologie moléculaire d'Illkirch). Cette molécule stimulerait l'utilisation des graisses de manière similaire à ce que l'on observe en cas de restriction calorique, alors même que l'alimentation riche en graisses apporte un excès énergétique. »
Les souris ont-elles souffert d'effets secondaires ? «Nous avons observé deux choses principalement. D'abord, il semble que les souris recevant le SRT 1720 bougent spontanément un peu moins que les autres, même si, lorsqu'on les fait courir, elles vont deux fois plus loin que les autres, répond le Dr Feige. Ensuite, les souris traitées ont une température un peu plus basse que les autres.»
Si ces résultats semblent pour le moins époustouflants, ils ne permettent pas d'anticiper les effets favorables ou les complications de cette molécule sur l'homme. D'autant qu'il s'agit de stimuler une protéine présente dans de multiples organes. Plusieurs firmes pharmaceutiques ont lancé des essais pour tester le SRT 1720 contre l'obésité, le diabète. Certains estiment même légitime d'évaluer son impact dans d'autres affections liées à l'âge, et notamment dans la maladie d'Alzheimer.
La tâche reste ardue. Jusqu'à présent, les médicaments contre l'obésité n'ont pas eu beaucoup de chance, puisqu'ils ont presque tous été retirés du marché au bout de quelques années, du fait de leurs effets secondaires.