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Les équipes des professeurs Laurent Lantiéri et Christian Dumontier, à Paris, ont opéré un Espagnol de 30 ans, dans la nuit de samedi à dimanche, à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil.
Vingt-huit heures d'opération, une quarantaine de personnes mobilisées à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). L'équipe du professeur Dumontier avait d'abord greffé les deux mains, au-dessus du poignet, puis celle du professeur Laurent Lantiéri a réalisé la greffe partielle du visage.
La quatrième en France
Le patient, un Espagnol de 30 ans, avait été grièvement brûlé en 2004. Il attendait cette greffe depuis un an. Comme pour la greffe de la face, réalisée il y a dix jours sur un homme de 28 ans, c'est l'équipe de Jean-Paul Méninguaud (Henri-Mondor) qui était chargée du prélèvement. « C'est un succès, il est dans un bon état général, assurait, hier après-midi, Laurent Lantiéri. La phase de réanimation post-chirurgicale va durer une bonne quinzaine de jours. » Cette période reste critique.
Il s'agit de la sixième greffe de la face dans le monde, mais c'est la première fois qu'une greffe simultanée du visage et des mains est réalisée. La greffe du visage est elle-même inédite. Toute la partie haute a été réimplantée: cuir chevelu, nez, oreilles, front. « Et, surtout, c'est la première fois qu'on greffe les quatre paupières. Il faut voir si le nerf va repousser pour leur donner de la mobilité. »
Le professeur Lantiéri réalise ainsi sa troisième greffe du visage. En 2007, il avait déjà opéré Pascal, 29 ans, qui souffrait d'une tumeur d'origine génétique. Mais bien qu'ayant travaillé sur les protocoles de ces greffes depuis le début des années 2000, le professeur Lantiéri s'était fait distancer par Bernard Duchauvelle et Jean-Claude Dubernard, qui avaient réalisé la première mondiale en 2005.
Le deuxième patient de l'équipe du Pr Lantiéri a été opéré il y a dix jours. Selon l'équipe de l'hôpital Henri-Mondor, il se porte bien. Une infection pulmonaire, après l'opération, a été jugulée. Il n'aurait pas encore vu son nouveau visage. Quant à Pascal, il peut désormais exercer son métier de comptable et les traitements qu'il doit prendre ne seraient « pas plus lourds que pour une autre greffe ».